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3 avril 2025L’actualité récente autour des congés payés et des arrêts maladie a connu des développements importants, notamment avec des changements législatifs visant à aligner le droit français sur les directives européennes. Dans cet article, nous allons explorer ces évolutions, en mettant l’accent sur les droits des salariés et les calculs des congés payés pendant les périodes d’arrêt maladie.
Les changements législatifs récents
Les règles concernant les congés payés et les arrêts maladie ont été modifiées pour mieux correspondre aux exigences du droit européen. La Cour de cassation a joué un rôle clé dans ces changements, en décidant que les salariés en arrêt maladie pour des raisons non professionnelles peuvent acquérir des congés payés, même si leur contrat de travail est suspendu. Cela a conduit à des révisions législatives pour officialiser ces droits.
L’acquisition de congés payés pendant l’arrêt maladie
Avec les nouvelles dispositions, les périodes d’arrêt maladie pour des raisons non professionnelles sont désormais assimilées à du temps de travail effectif, permettant aux salariés d’acquérir 2 jours ouvrables de congés payés par mois, dans la limite de 24 jours ouvrables par an. Pour les maladies professionnelles ou les accidents du travail, la limite d’un an pour l’acquisition des congés payés a été supprimée, permettant aux salariés de continuer à acquérir 2,5 jours ouvrables par mois.
Le report des congés payés
Un autre aspect important concerne le report des congés payés. Les salariés en arrêt maladie peuvent désormais reporter leurs congés payés acquis pendant un délai de 15 mois. Ce report est crucial pour les salariés qui ne peuvent pas prendre leurs congés pendant la période de référence en raison de leur absence pour maladie.
L’impact sur les employeurs et les salariés

Ces changements ont des implications significatives pour les employeurs et les salariés. Les employeurs devront désormais prendre en compte ces nouvelles règles lorsqu’ils gèrent les absences pour maladie, tandis que les salariés bénéficient d’une meilleure protection de leurs droits à congés payés.
Conséquences pour les employeurs
Pour les employeurs, ces modifications impliquent une gestion plus précise des congés payés des salariés en arrêt maladie. Ils devront s’assurer que les droits à congés payés sont correctement calculés et reportés si nécessaire. Cela peut nécessiter des ajustements dans les politiques internes de gestion des ressources humaines.
Conséquences pour les salariés
Pour les salariés, ces changements signifient une meilleure sécurité en termes de droits à congés payés. Même en cas d’arrêt maladie prolongé, ils peuvent continuer à acquérir des congés payés, ce qui leur permet de planifier leurs vacances ou leurs périodes de repos une fois leur santé rétablie.
Le contexte juridique et européen
Le contexte juridique et européen a joué un rôle crucial dans ces évolutions. La Directive européenne 2003/88 oblige les États membres à garantir un droit à congés payés d’au moins quatre semaines par an, indépendamment des absences pour maladie.
La directive européenne 2003/88
Cette directive a été interprétée par la Cour de justice de l’Union européenne pour signifier que les périodes d’absence pour maladie doivent être considérées comme du temps de travail effectif pour l’acquisition des congés payés. Cela a conduit à des révisions législatives dans plusieurs pays, dont la France, pour aligner le droit national sur ces exigences européennes.
La jurisprudence de la Cour de cassation
La Cour de cassation française a également joué un rôle clé en écartant les dispositions nationales qui limitaient l’acquisition de congés payés pendant les arrêts maladie. Ses décisions ont été suivies par des réformes législatives pour officialiser ces droits et garantir leur conformité avec le droit européen.
Gestion des rtts et arrêts maladie

En parallèle, la gestion des RTT (Réductions du Temps de Travail) en cas d’arrêt maladie peut varier selon les accords collectifs ou d’entreprise. Les RTT sont souvent calculés différemment des congés payés, avec des règles spécifiques qui dépendent de la logique d’acquisition ou forfaitaire utilisée par l’entreprise.
Logique d’acquisition
Dans une logique d’acquisition, les RTT sont directement liés au temps de travail effectif. Ainsi, chaque absence pour maladie peut réduire proportionnellement le nombre de jours de RTT acquis. Cependant, des exceptions peuvent être prévues pour certaines situations, comme les congés maternité ou les arrêts pour maladie professionnelle.
Logique forfaitaire
En revanche, dans une logique forfaitaire, les jours de RTT sont définis en début d’année et ne sont pas affectés par les absences pour maladie. Cependant, si un jour RTT programmé tombe pendant une période d’arrêt maladie, il n’est généralement pas reporté, sauf mention contraire dans l’accord collectif.
Arrêt de travail rétroactif
Il est important de noter qu’un arrêt de travail ne peut pas être demandé rétroactivement. Les médecins ne peuvent pas antidater un arrêt de travail, et il est essentiel de consulter un médecin dès le début de la maladie pour obtenir un justificatif valide. Cela signifie que les salariés doivent agir rapidement pour régulariser leur situation en cas d’absence pour maladie.
Procédure pour l’arrêt de travail
La procédure pour obtenir un arrêt de travail implique une consultation médicale qui doit dater du jour de la visite. Le médecin évalue l’état de santé et détermine la durée nécessaire à la convalescence. Les documents officiels doivent être transmis à l’employeur et à la mutuelle dans un délai de 48 heures.
En résumé, les règles concernant les congés payés et les arrêts maladie ont évolué pour mieux aligner le droit français sur les exigences européennes. Les salariés bénéficient désormais d’une meilleure protection de leurs droits à congés payés, même en cas d’arrêt maladie prolongé. Les employeurs doivent s’adapter à ces changements pour garantir une gestion correcte des absences et des congés payés. Ces évolutions sont cruciales pour assurer une sécurité sociale renforcée et une meilleure qualité de vie pour les salariés.