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23 avril 2025La nouvelle convention collective de la métallurgie, signée le 7 février 2022, a introduit des changements significatifs dans le secteur, notamment en ce qui concerne les grilles de salaires et la classification des emplois. Cette convention, effective depuis le 1er janvier 2024, vise à simplifier et à unifier les règles pour tous les salariés du secteur. Dans cet article, nous allons explorer en détail les évolutions apportées par cette nouvelle convention, en mettant l’accent sur les grilles de salaires et les classifications des emplois.
Les principes de la nouvelle convention collective
La nouvelle convention collective de la métallurgie a été conçue pour offrir un cadre plus cohérent et plus adapté aux besoins actuels du secteur. Elle a été signée par les principales organisations syndicales et patronales, dont la CFDT, la CFE, la CGC, et la FO, ainsi que l’UIMM. Cette convention s’applique à tous les salariés du secteur de la métallurgie, qui englobe un large éventail d’activités, allant de la transformation des métaux à la fabrication de machines-outils et de matériel électronique.
Les objectifs de la nouvelle convention
Les objectifs principaux de cette convention sont de simplifier les règles applicables au secteur, de renforcer la protection sociale des salariés, et d’améliorer la transparence des grilles de salaires. La mise en place d’une grille unique de salaires pour l’ensemble du secteur est l’un des changements les plus significatifs, visant à réduire les disparités entre les différentes entreprises et régions.
Les grilles de salaires en 2024

La nouvelle convention collective de la métallurgie introduit une grille unique de salaires composée de 18 classes d’emplois. Cette grille est applicable au niveau national et vise à offrir une référence claire et unifiée pour la rémunération des salariés. Les salaires minimums hiérarchiques (SMH) sont définis pour chaque classe d’emploi, allant de 21 700 € pour la classe 1 du groupe A à 68 000 € pour la classe 18 du groupe I.
Exemple de salaires minimums hiérarchiques
Voici quelques exemples de salaires minimums hiérarchiques applicables au 1er janvier 2024 :
- Groupe A : Classe 1 (21 700 €), Classe 2 (21 850 €)
- Groupe B : Classe 3 (22 450 €), Classe 4 (23 400 €)
- Groupe C : Classe 5 (24 250 €), Classe 6 (25 550 €)
- Groupe D : Classe 7 (26 400 €), Classe 8 (28 450 €)
- Groupe E : Classe 9 (30 500 €), Classe 10 (33 700 €)
- Groupe F : Classe 11 (34 900 €), Classe 12 (36 700 €)
- Groupe G : Classe 13 (40 000 €), Classe 14 (43 900 €)
- Groupe H : Classe 15 (47 000 €), Classe 16 (52 000 €)
- Groupe I : Classe 17 (59 300 €), Classe 18 (68 000 €).
Les classifications des emplois
La nouvelle convention collective de la métallurgie a également mis en place une classification unique des emplois, divisée en plusieurs groupes (A à I) et classes (1 à 18). Cette classification vise à clarifier les responsabilités et les exigences associées à chaque poste, facilitant ainsi la gestion des carrières et la mobilité professionnelle.
Avantages de la classification unique
La classification unique des emplois offre plusieurs avantages :
- Transparence : Elle permet une meilleure compréhension des niveaux de responsabilité et des compétences requises pour chaque poste.
- Équité : Elle contribue à réduire les disparités salariales entre les différents postes et régions.
- Mobilité professionnelle : Elle facilite la mobilité des salariés en clarifiant les parcours de carrière possibles.
La protection sociale renforcée

La nouvelle convention collective de la métallurgie a également renforcé la protection sociale des salariés. Depuis le 1er janvier 2023, un socle minimal de garanties en matière de prévoyance et de frais de santé a été instauré pour tous les salariés. Cela inclut une couverture obligatoire pour les frais de santé et la prévoyance lourde (incapacité, invalidité et décès).
Cotisations pour la protection sociale
Les cotisations pour la protection sociale sont à la charge de l’employeur, avec des taux spécifiques pour les cadres et les non-cadres. Par exemple, pour la prévoyance lourde, les cotisations sont de 1,12 % pour les cadres et de 0,60 % pour les non-cadres sur certaines tranches de rémunération.
Les primes d’ancienneté
Les primes d’ancienneté sont également régies par la nouvelle convention collective. Bien que la grille des salaires soit fixée au niveau national, les valeurs de point pour le calcul de la prime d’ancienneté continuent d’être négociées au niveau territorial ou sectoriel. Cela permet une certaine flexibilité pour adapter les primes aux conditions locales.
Calcul de la prime d’ancienneté
La prime d’ancienneté est calculée en fonction d’une base de calcul spécifique, qui dépend de la classe d’emploi, et du nombre d’années d’ancienneté. Le taux appliqué varie selon la classe d’emploi, allant de 1,45 % pour la classe 1 à 3,8 % pour la classe 10.
Les évolutions futures

La nouvelle convention collective de la métallurgie est un pas important vers une gestion plus harmonisée et équitable des salaires et des conditions de travail dans le secteur. Cependant, des défis restent, notamment en ce qui concerne l’adaptation aux conditions économiques changeantes et la négociation des primes d’ancienneté au niveau local.
Perspectives pour le futur
Les prochaines années seront cruciales pour évaluer l’impact de cette convention sur le secteur. Il faudra surveiller comment les entreprises et les salariés s’adaptent aux nouvelles règles, et comment celles-ci influencent la compétitivité et la stabilité du secteur métallurgique.
En conclusion, la nouvelle convention collective de la métallurgie marque une étape importante dans l’évolution du secteur, en offrant une grille de salaires unifiée, une classification claire des emplois, et une protection sociale renforcée. Ces changements visent à améliorer les conditions de travail et à promouvoir l’équité salariale, tout en préservant la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux conditions locales et économiques changeantes.